Visit PEN International's website

This is a site-wide search. If you’re looking for specific collection pieces, please use Search the Collection.

Menu

A brief biography of Musa Mutaev

By Musa Mutaev. This Story belongs to the Chechen Centre.

The Chechen Writers in Exile PEN Centre was founded in 2006 by Musa Mutaev from Norway. It has 21 members. 

Musa Mutaev was born in 1956 in the city of Frunze (now Bishkek) in Soviet Kyrgyzstan, where many Chechen people had been deported by the dictator Stalin, in just one of many conflicts in the history of Chechnya and Russia. In 1957, four years after Stalin’s death, the Mutaev family, together with other Chechens, were allowed to return to their homeland. 

Mutaev grew up in the town of Argun. He trained as a schoolteacher and his first book, The Wolf (a collection of short stories), was published in 1992. He also became assisting editor of the literary and cultural magazine Orga. Musa Mutaev published several short stories – the main literary genre in Chechen literature – in various magazines. During the Chechen wars in the 1990s, Mutaev was regarded as an opponent of the Kremlin-backed regime in Grozny. He was arrested and tortured, as was his only son. In one of his short stories, The green sun, Musa Mutaev tells the reader of his horrifying experiences in the torture cell. 

Thanks to the intervention of Russian PEN, Mutaev managed to flee captivity in 2004.

In 2001, Mutaev and his family left Chechnya, after being arrested twice. They stayed in a refugee camp in the neighbouring Republic of Ingushetia. Thanks to the intervention of Russian PEN, Mutaev managed to flee captivity in 2004. With the help of Norwegian PEN and the Helsinki Committee for Refugees, which provided the necessary papers allowing them to cross the border, the family found safety in the Norwegian city of Trondheim, through the International Cities of Refuge Network programme. The Mutaev family still lives there now. 

Musa Mutaev has published two collections of short stories and one novel in Norwegian, with Communication Publishing House. The texts were first translated from the Chechen language into Russian, and then from Russian into Norwegian. Nobody is currently able to translate fictional prose directly from the Chechen language into Norwegian. All of Musa Mutaevs books – his short story collections The Shadow of Kunta (2007) and Until Tomorrow Comes (2009), and the novel The Medal of Honor (2011) – have been very enthusiastically received by prominent literary reviewers and the public. Each of his short stories centres around perfectly ordinary people, their experiences and their achievements. The stories are a cry against all kinds of war and all acts of violence. It is on the shoulders of writers like Musa Mutaev to carry on the legacy of the Chechen culture. Musa Mutaev’s works have enjoyed great popularity in Chechnya, and in 1997, he was acknowledged as one of the best Chechen authors. Now that the author is a refugee in Norway, the Chechen authorities, whose sympathies lie with the Russian government, refuse to publish any of his works. Even if his life had not already been threatened in his homeland, his latest stories about the war would, undoubtedly, have given rise to serious threats in Chechnya.

In 2005, he started the Chechen-Norwegian cultural association, which has resulted in a seminar with Chechen writers from around Europe, a collaboration between the literary magazine Nana (Mother) in Grozny and the Trøndelag Authors Association (TRØFFEL), as well as Trondheim writers being published in in Nana, in Chechnya. He has also arranged literary events at Trondheim Public Library, in which Chechen and Norwegian writers read each other’s texts.

In 2006, he founded Chechen PEN in exile and became its first president.

Courte biographie de Musa Mutaev

Par Musa Mutaev. Ce texte appartient au Centre tchétchène.

Le Centre PEN des Écrivains tchétchènes en Exil a été fondé en 2006 par Musa Mutaev, depuis la Norvège. Il compte 21 membres. 

Musa Mutaev est né en 1956 dans la ville de Frunze (aujourd’hui Bichkek), au Kirghizstan soviétique, où de nombreux Tchétchènes avaient été déportés par le dictateur Staline lors de l’un des nombreux conflits qui ont marqué l’histoire de la Tchétchénie et de la Russie. En 1957, quatre ans après la mort de Staline, la famille Mutaev ainsi que d’autres Tchétchènes ont été autorisés à retourner dans leur pays. 

Musa Mutaev a grandi dans la ville d’Argoun. Il a suivi une formation d’instituteur et son premier livre, un recueil de nouvelles intitulé The Wolf, a été publié en 1992. Il est également devenu rédacteur en chef adjoint du magazine littéraire et culturel Orga. Mutaev a publié plusieurs nouvelles (genre littéraire dominant dans la littérature tchétchène) dans divers magazines. Pendant les guerres de Tchétchénie des années 1990, Mutaev était considéré comme un opposant au régime soutenu par le Kremlin à Grozny. Il a été arrêté et torturé, tout comme son fils unique. Dans l’une de ses nouvelles, The green sun, Musa Mutaev raconte au lecteur les expériences atroces qu’il a vécues dans la cellule où il a été torturé. 

Grâce à l’intervention du PEN russe, Mutaev est parvenu à échapper à la captivité en 2004.

En 2001, Mutaev et sa famille ont quitté la Tchétchénie, après avoir été arrêtés à deux reprises. Ils ont séjourné dans un camp de réfugiés au sein de la République d’Ingouchie voisine. Grâce à l’intervention du PEN russe, Mutaev est parvenu à échapper à la captivité en 2004. Avec l’aide du PEN norvégien et du Comité d’Helsinki pour les réfugiés, qui lui ont fourni les papiers nécessaires pour passer la frontière, la famille Mutaev a finalement trouvé refuge dans la ville norvégienne de Trondheim, grâce au programme du Réseau international des Villes Refuges (ICORN). Elle y vit encore aujourd’hui. 

Musa Mutaev a publié deux recueils de nouvelles et un roman en norvégien, chez la maison d’édition Communication Publishing House. Ses textes ont d’abord été traduits de la langue tchétchène vers le russe, puis du russe vers le norvégien. En effet, à ce jour, personne n’est en mesure de traduire de la prose fictive directement du tchétchène au norvégien. Tous les ouvrages de Musa Mutaev – ses recueils de nouvelles The Shadow of Kunta et Until Tomorrow Comes ainsi que le roman The Medal of Honor  – ont été reçus avec beaucoup d’enthousiasme par d’éminents critiques littéraires et par le public. Chacune de ses nouvelles est centrée sur des personnes parfaitement ordinaires, sur ce qu’ils vivent et ce qu’ils accomplissent. Ces récits sont un cri de protestation contre toutes les guerres et tous les actes de violence. Il incombe aux écrivains comme Musa Mutaev de perpétuer l’héritage de la culture tchétchène. Les œuvres de Mutaev jouissent d’une grande popularité en Tchétchénie et, en 1997, il a été reconnu comme l’un des meilleurs auteurs tchétchènes. Depuis que l’écrivain est réfugié en Norvège, les autorités tchétchènes, proches du gouvernement russe, refusent de publier ses œuvres. Même si Mutaev n’avait pas déjà eu des raisons de craindre pour sa vie dans sa patrie, ses dernières histoires sur la guerre l’auraient sans doute exposé à de graves dangers en Tchétchénie.

En 2005, Mutaev a créé une association culturelle tchétchéno-norvégienne, qui a organisé un séminaire avec des écrivains tchétchènes de toute l’Europe, orchestré une collaboration entre le magazine littéraire Nana (Mère) à Grozny et l’association des auteurs de Trøndelag (TRØFFEL) et assuré la publication d’écrivains de Trondheim dans le magazine Nana, en Tchétchénie. Il a également organisé des événements littéraires à la bibliothèque publique de Trondheim, durant lesquels des écrivains tchétchènes et norvégiens présentent leurs textes les uns aux autres.

En 2006, Musa Mutaev a fondé le Centre PEN des Écrivains tchétchènes en Exil, dont il est devenu le premier président. 

Una breve biografía de Musa Mutaev

Por Musa Mutaev. Este texto pertenece al Centro Checheno.

El Centro PEN de Escritores Chechenos en el Exilio lo fundó Musa Mutaev en 2006 desde Noruega. Tiene 21 miembros.

Musa Mutaev nació en 1956 en la ciudad de Frunze (ahora Biskek) en el Kirguistán soviético, donde muchos chechenos habían sido deportados por el dictador Stalin, en solo uno de los muchos conflictos de la historia de Chechenia y Rusia. En 1957, cuatro años después de la muerte de Stalin, tanto a la familia Mutaev como a otros chechenos se les permitió volver a su tierra natal. 

Mutaev creció en la ciudad de Argún. Estudió para maestro y publicó su primer cuento, El Lobo (publicado en una colección de cuentos), en 1992. También se convirtió en editor ayudante de la revista literaria y cultural Orga. Musa Mutaev publicó varios cuentos, el principal género literario de la literatura chechena, en varias revistas. Durante las guerras chechenas de los años 90, Mutaev fue considerado como un oponente al régimen apoyado por el Kremlin en Grozni. Lo arrestaron y torturaron, igual que a su único hijo. En uno de sus cuentos, El sol verde, Musa Mutaev cuenta al lector sus horribles experiencias en la celda de tortura. 

Gracias a la intervención del PEN Ruso, Mutaev logró huir del cautiverio en 2004.

En 2001, Mutaev y su familia dejaron Chechenia, después de ser arrestados dos veces. Se alojaron en un campamento de refugiados en la vecina República de Ingusetia. Gracias a la intervención del PEN Ruso, Mutaev logró huir del cautiverio en 2004. Con la ayuda del PEN Noruego y del Comité de Helsinki para los Refugiados, que proporcionó los documentos necesarios que les permitieron cruzar la frontera, la familia encontró seguridad en la ciudad noruega de Trondheim, a través del programa de la Red Internacional de Ciudades de Refugiados. La familia Mutaev todavía vive allí. 

Musa Mutaev ha publicado dos colecciones de cuentos y una novela en noruego, con la editorial Communication. Los textos se tradujeron primero del checheno al ruso y luego del ruso al noruego. Actualmente nadie es capaz de traducir prosa ficticia directamente del checheno al noruego. Todos los libros de Musa Mutaev —sus colecciones de cuentos La sombra de Kunta (2007) y Hasta que llegue el mañana (2009), y la novela La medalla de honor (2011)— han sido recibidos con gran entusiasmo por destacados críticos literarios y el público. Cada uno de sus cuentos se centra en gente de a pie, en sus experiencias y sus logros. Las historias son un reclamo contra todo tipo de guerra y todo acto de violencia. Es responsabilidad de los escritores como Musa Mutaev mantener el legado de la cultura chechena. Las obras de Musa Mutaev han gozado de gran popularidad en Chechenia y, en 1997, fue reconocido como uno de los mejores autores chechenos. Ahora que el autor está refugiado en Noruega, las autoridades chechenas, que simpatizan con el Gobierno ruso, se niegan a publicar sus obras. Aunque su vida (aún) no había sufrido ninguna amenaza en su patria, sus últimas historias sobre la guerra hubieran derivado, sin duda alguna, en graves amenazas en Chechenia.

En 2005, creó la asociación cultural checheno-noruega, de la que ha resultado un seminario con escritores chechenos de toda Europa, una colaboración entre la revista literaria Nana (Madre) en Grozni y la Asociación de Autores de Trøndelag (TRØFFEL), así como a la publicación de escritores de Trondheim en Nana, en Chechenia. También ha organizado eventos literarios en la Biblioteca Pública de Trondheim, en los que escritores chechenos y noruegos leen los textos entre ellos.

En 2006, fundó el PEN Checheno en el Exilio y se convirtió en su primer presidente.