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PEN Emergency Fund: A brief history

By Job Degenaar. This Story belongs to the Protection Work.

In 1971, 50 years after the birth of PEN International, the Dutch writer A. den Doolaard founded the ‘writers-in-need-fund’ with the financial support of Dutch PEN writers. Right from the start, PEN has been committed to the fate of writers in countries where the right to freedom of expression is violated by its regimes. However, one thing was missing: the material assistance that many writers need when they are restricted in their freedom of work. 

The purpose of the PEN Emergency Fund, also known as Stichting Fonds Schrijvers in Nood (the Writers-in-Need Foundation) is: “the granting of monetary assistance to writers, anywhere in the world, who for political or ideological reasons, have been deprived of their physical freedom or are, in some other way, in critical need and require temporary financial support.” Such authors might include, for instance, those who have had to flee as a result of their activities as a writer or journalist, or those who are or have been in prison, were assaulted there, need medication and/or urgently require money in order to flee to a safer country. In recent years, journalists and bloggers in particular have been faced with troubled times. Over the years, many writers-in-need received help from the fund. 

The concept of the fund is clear, effective, and cheap.

In the beginning, the financial transfer was very tangible. A boycotted author, Den Doolaard, was posted one half of a playing card that had been cut in two. The other half was given to a courier who was a very popular author in Czechoslovakia at the time. When she brought her manuscript to the editor in Prague, she also visited a colleague in serious trouble. When the two met and the two halves of the card fitted together, each of them knew that this was the right person and that the money could be handed over. Nowadays, the money is sent by bank transfer. After Den Doolaard, Gerrit Borgers, Henk Bernlef and Rudolf Geel took over the presidency. Jan Honout was treasurer for thirty years. Nowadays the Board consists of Wim Jurg (treasurer), René Appel (member) and me (chair). The concept of the fund is clear, effective, and cheap. We don’t have expensive buildings, we can make decisions very quickly, and all the money we receive is used for writers-in-need.

Subsidies and fundraising 

With regard to sponsors, there has been an ongoing decline for years. This is partly a consequence of the economic crisis, which has now passed, and a sharp increase in requests for funds from charitable organisations. In addition to this, a fund like our emergency fund has the added ‘problem’ that the subsidy provider cannot, in our case, ‘score points’ by gaining publicity in the media with photographs, names and facts. The work takes place behind the scenes; information about the funding must, therefore, remain undisclosed in order to prevent the recipients of the aid from being endangered. Their names are known only to the researchers at PEN International and to us.

Sponsors like Oxfam Novib, Lira Fund and Democracy and Media Foundation gave support for many years, as well as Dutch PEN members and other PEN Centres like Finnish PEN, Japanese PEN, German PEN, PEN San Miguel de Allende, Flemish PEN and individuals like Eric Lax, Joanne Leedom-Ackerman, Lucina Kathmann and Eugene Schoulgin. Thanks to them, the fund was able to build up its reserves in past years. Unfortunately, these reserves are now shrinking, but we still survive.

Final word

We should like to congratulate PEN International on its centenary. Its great importance for writers worldwide cannot be emphasised enough. The excellent collaboration between our fund and the researchers and Board of PEN International has recently been well expressed by Jennifer Clement, the president of PEN International: “The (PEN) Emergency Fund continues to be of great importance to PEN both in practice and symbolically.” We hope this unique collaboration may continue for many years, for the sake of the writers in dire straits.

Le fonds d’urgence de PEN: un bref historique

Par Job Degenaar. Ce texte appartient au Travail de protection

En 1971, cinquante ans après la naissance de PEN International, l’écrivain néerlandais A. den Doolaard a fondé le « fonds des écrivains dans le besoin » avec le soutien financier des écrivains du Centre PEN néerlandais. Dès le début, PEN s’est engagée à s’occuper du sort des écrivains dans les pays dont les régimes violent le droit à la liberté d’expression. Il manquait cependant une chose : l’aide matérielle dont de nombreux écrivains ont besoin lorsque leur liberté de travail est restreinte. 

L’objectif du fonds d’urgence de PEN, également connu sous le nom de Stichting Fonds Schrijvers in Nood (la Fondation des écrivains dans le besoin) consiste à « octroyer une aide financière aux écrivains, partout dans le monde, qui, pour des raisons politiques ou idéologiques, ont été privés de leur liberté physique ou sont, d’une autre manière, dans une situation de nécessité critique et ont besoin d’un soutien financier temporaire ». Parmi ces auteurs peuvent se trouver, par exemple, des personnes qui ont été contraintes de fuir en raison de leurs activités d’écrivain ou de journaliste, sont ou ont été en prison, y ont été agressées, ont besoin de médicaments ou nécessitent de l’argent de manière urgente afin de fuir vers un pays plus sûr. Ces dernières années, les journalistes et les blogueurs, en particulier, ont vécu des temps difficiles. Au fil des ans, de nombreux écrivains dans le besoin ont bénéficié de l’aide du fonds. 

Le concept du fonds est clair, efficace et peu coûteux.

Au début, le transfert financier était très tangible. Un auteur boycotté, Den Doolaard, avait reçu par la poste la moitié d’une carte à jouer qui avait été coupée en deux. L’autre moitié avait été donnée à une messagère qui était une auteure très populaire en Tchécoslovaquie à l’époque. Quand celle-ci a apporté son manuscrit à son rédacteur en chef à Prague, elle a également rendu visite à un collègue qui avait de sérieux problèmes. Lorsqu’ils se sont tous deux rencontrés et que les deux moitiés de la carte se sont emboîtées, chacun a su que son interlocuteur était la bonne personne et que l’argent pouvait être remis. Aujourd’hui, l’argent est envoyé par virement bancaire. À la suite de Den Doolaard, Gerrit Borgers, Henk Bernlef et Rudolf Geel ont occupé la fonction de président. Jan Honout a été le trésorier pendant trente ans. Aujourd’hui, le conseil d’administration est composé de Wim Jurg (trésorier), de René Appel (membre) et de moi-même. Le concept du fonds est clair, efficace et peu coûteux. Nous n’avons pas de bâtiments onéreux, nous pouvons prendre des décisions très rapidement et tout l’argent que nous recevons est utilisé pour les écrivains dans le besoin.

Subventions et collecte de fonds 

En ce qui concerne les sponsors, on observe depuis des années un déclin continu. Il découle en partie de la crise économique, qui est à présent terminée, et d’une forte augmentation des demandes de fonds de la part des organisations caritatives. En outre, un fonds comme notre fonds d’urgence présente un « problème » supplémentaire, à savoir que le fournisseur de subventions ne peut pas, dans notre cas, « marquer des points » en se faisant connaître dans les médias par des photographies, des noms et des faits. Le travail se déroule en coulisse ; les informations sur le financement doivent donc rester secrètes afin d’éviter que les bénéficiaires de l’aide ne soient mis en danger. Les noms de ces derniers ne sont connus que des chercheurs de PEN International et de nous-mêmes.

Des sponsors tels que Oxfam Novib, le Fonds Lira et la Fondation pour la démocratie et les médias ont apporté leur soutien pendant de nombreuses années, de même que des membres du Centre PEN néerlandais et d’autres Centres PEN comme le Centre PEN finlandais, le Centre PEN japonais, le Centre PEN allemand, le Centre PEN San Miguel de Allende, le Centre PEN flamand et des personnes comme Eric Lax, Joanne Leedom-Ackerman, Lucina Kathmann et Eugene Schoulgin. Grâce à eux, le fonds a pu constituer ses réserves au cours des dernières années. Si, malheureusement, ces réserves diminuent à présent, nous survivons toujours.

Le mot de la fin

Nous tenons à féliciter PEN International à l’occasion de son centenaire. On ne soulignera jamais assez son importance pour les écrivains du monde entier. L’excellente collaboration entre notre fonds, les chercheurs et le conseil d’administration de PEN International a récemment été parfaitement décrite par Jennifer Clement, la présidente de PEN International : « Le fonds d’urgence (de PEN) reste d’une grande importance pour PEN, tant dans la pratique que symboliquement. » Nous espérons que cette collaboration unique pourra se poursuivre pendant de nombreuses années, pour le bien des écrivains en difficulté.

 

Los Fondos de Emergencia de PEN: una breve historia

Por Job Degenaar. Este texto pertenece al Trabajo de Protección.

En 1971, 50 años después del nacimiento de PEN Internacional, el escritor neerlandés A. den Doolaard fundó el “fondo de escritores necesitados” con el apoyo financiero de los escritores neerlandeses de PEN. Desde el principio, PEN se ha comprometido con la suerte de los escritores que viven en países donde sus regímenes violan el derecho a la libertad de expresión. Sin embargo, faltaba una cosa: la ayuda material que muchos escritores necesitan cuando se les limita su libertad para trabajar.

El Fondo de Emergencia de PEN, también conocido como Stichting Fonds Schrijvers in Nood (Fundación de Escritores Necesitados) tiene por objeto “la concesión de ayuda monetaria a escritores de cualquier parte del mundo que, por razones políticas o ideológicas, han sido privados de su libertad física o que, por alguna otra razón, se encuentran en un estado de necesidad crítica y necesitan apoyo financiero temporal”. Autores destinatarios de estas ayudas podrían ser aquellos que se han visto obligados a huir debido a sus actividades como escritores o periodistas o quienes están o han estado en prisión, han sufrido agresiones allí, necesitan medicamentos o precisan con urgencia dinero para huir a un país seguro. En los últimos años, periodistas y blogueros en particular han pasado tiempos difíciles. A lo largo de los años, muchos escritores necesitados han recibido ayuda del fondo.

El concepto del fondo es claro, efectivo y barato.

Al principio, las transferencias financieras eran muy tangibles. Un autor checo boicoteado, Den Doolaard, recibió la mitad de un naipe que había sido cortado en dos. La otra mitad se entregó a una autora muy popular en Checoslovaquia en aquel momento, que haría de mensajera. Cuando llevó su manuscrito al editor en Praga, aprovechó la ocasión para visitar a un colega en problemas. Cuando se encontraron y las dos mitades de la tarjeta encajaron, ambos supieron que estaban con la persona adecuada y que el dinero podía ser entregado. Hoy en día, el dinero se envía por transferencia bancaria. Después de Den Doolaard, Gerrit Borgers, Henk Bernlef y Rudolf Geel asumieron la presidencia. Jan Honout fue Tesorero durante treinta años. La Junta actual está formada por Wim Jurg (Tesorero), René Appel (Vocal) y yo mismo. El concepto del fondo es claro, efectivo y barato. No tenemos edificios caros, podemos decidir muy rápidamente, y todo el dinero que recibimos se destina a escritores necesitados.

Subvenciones y recaudación de fondos 

Con respecto a los patrocinadores, se ha producido un descenso constante a lo largo de los años. Esto se ha debido en parte a la crisis económica, que ya ha pasado, y a un fuerte aumento de las solicitudes de fondos por parte de organizaciones benéficas. Además, un fondo de emergencia como el nuestro tiene el “problema” añadido de que la entidad que entrega la subvención no puede —como es nuestro caso— “ganar puntos” adquiriendo notoriedad en los medios de comunicación con fotografías, nombres y hechos. El trabajo se realiza entre bastidores; por lo tanto, la información sobre la financiación debe mantenerse secreta para no poner en peligro a los beneficiarios de la ayuda. Solo nosotros y los investigadores de PEN Internacional conocemos sus nombres.

Durante años hemos contado con el apoyo de patrocinadores como Oxfam Novib, Lira Fund y Democracy and Media Foundation, así como de socios del PEN Neerlandés y otros Centros como el PEN Finlandés, el PEN Japonés, el PEN Alemán, el PEN San Miguel d’Allende, el PEN Flamenco y algunas personas a título individual como Eric Lax, Joanne Leedom-Ackerman, Lucina Kathmann y Eugene Schoulgin. Gracias a ellos, el fondo ha podido acumular reservas en los últimos años. Por desgracia, estas reservas están disminuyendo, pero aún así sobrevivimos.

Comentario final

Nos gustaría felicitar a PEN Internacional por su centenario. Su importancia para los escritores de todo el mundo nunca podrá ser suficientemente ponderada. Recientemente, Jennifer Clement, Presidenta de PEN Internacional, expresó muy bien la excelente colaboración mantenida entre nuestro fondo y los investigadores y la Junta de PEN Internacional: “El Fondo de Emergencia (de PEN) continúa siendo muy importante para PEN tanto en el terreno práctico como en el simbólico”. Esperamos que esta singular colaboración pueda continuar durante muchos años, por el bien de los escritores en apuros.