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A memory from the WWC

By Joanne Leedom-Ackerman, 2016. This Story belongs to the Women Writers Committee (WWC)

Thirty years ago, in January 1986, at PEN International’s Congress in New York City, the Women Writers Committee was first conceived, though it didn’t officially become a standing committee of PEN until 1991.

Here is my memory of my own participation. I was at the Congress as a member of PEN Los Angeles Centre (currently PEN USA); we had been registered along with the foreign delegates. I was a fairly new member of PEN and knew very few of the writers there.

I sat through panel after panel and grew increasingly uncomfortable because the speakers were almost all male. I mentioned this to an editor friend who wasn’t at the Congress, and she said, “You should say something.” I thought, “Yeah, sure, I’m going to stand up and say something in front of all those writers.”

The next day I was sitting in the chandeliered grand ballroom of the hotel about to listen to another all-male panel and muttered to the person next to me, “Where are the women?” My memory is that I was sitting behind Toni Morrison, who said, “You should say something.” Is that memory true? Did Toni Morrison, one of the writers I most admired, really tell me to say something? It’s possible my memory has embellished that, but what is not embellished is that I did say something, prompted by the following statement from a panelist. “Since the 19th century, rationality has been the sole criterion for citizenship in the United States.” He then went on to discuss whatever the panel was about. The theme of the Congress was “The Writers’ Imagination and the Imagination of the State,” a controversial topic since many writers argued that the state had no imagination.

At the question and answer period, I could sit still no longer. I rose and said something to the effect, “I beg to differ, in the 19th century rationality was the sole criterion for citizenship only if you were white and male….But what is also bothering me at this Congress is the lack of women on the panels. Where are the women writers?”

Then I sat down. Part of me thought, “I can’t believe you just did that. Well, at least you said what was on your mind,” I told myself. Little did I realise that it was on many women’s minds at the Congress, and once the question was asked, those women writers who did know each other, including Grace Paley and others, mobilised.

A meeting was called. I was asked, along with two other women writers, to take down the women’s protest statement. The only picture of the PEN Congress on the front page of The New York Times was of that women’s meeting. In the foreground was the executive director of American PEN in a debate with Betty Freidan. In the background at the table taking down the statement of the women was Meredith Tax, one of the founders of PEN’s Women Writers Committee, myself and another writer.

Norman Mailer, president of the host PEN American Centre, helped the cause of the women when he tried to explain the absence of women. He said that more women had been invited but hadn’t come, then he added that the organisers had wanted writers AND intellectuals, and there were not that many women intellectuals. God bless Margaret Atwood, who I still remember being witty and blistering in her response on behalf of the women.After that New York meeting, I returned to Los Angeles with considerably more writer friends in New York. A few years later I become president of PEN Los Angeles Centre, (whose name had changed to PEN USA West) and Meredith Tax, Grace Paley and other women rallied from countries around the globe, set about organising the Women Writers Committee to bring the voice and spirit of women writers into higher profile in PEN, most of whose forums at the time were largely male. We met at the intervening Congresses, and finally at the PEN Congress in Vienna in 1991 the Women Writers Committee, was born as a standing committee of International PEN. This year International PEN’s Women Writers Committee celebrates its 25th anniversary.

Souvenir du WWC

Par Joanne Leedom-Ackerman, 2016. Ce texte appartient au Comité des Femmes Écrivaines (WWC).

C’est il y a trente ans, en janvier 1986, lors du congrès du PEN International organisé à New York, qu’a été conçu le Comité des Femmes Écrivaines, bien qu’il ne soit devenu officiellement un comité permanent de PEN qu’en 1991.

Voici le souvenir de ma propre participation. J’assistais au congrès en tant que membre du Centre PEN de Los Angeles (actuellement PEN américain). Nous avions été inscrits avec les délégués étrangers. Je n’avais rejoint le PEN que récemment et je connaissais très peu d’écrivains de ce réseau.

Assistant à de multiples conférences, je me sentais de plus en plus mal à l’aise en constatant que les orateurs étaient presque tous des hommes. J’en ai parlé à une amie rédactrice qui n’était pas au congrès, et elle m’a répondu : « Tu devrais en parler. » Je me suis alors dit : « Oui, bien sûr, comme si j’allais me lever et prendre la parole devant tous ces écrivains… »

Le lendemain, assise dans la somptueuse salle de bal de l’hôtel éclairée par de grands lustres, je m’apprêtais à assister à une énième table ronde entièrement masculine quand j’ai murmuré à la personne qui était placée à côté de moi : « Mais où sont les femmes ? » Dans mon souvenir, j’étais assise derrière Toni Morrison, qui m’a alors soufflé : « Vous devriez dire quelque chose. » Ce souvenir est-il réel ? Toni Morrison, l’une des écrivaines que j’admire le plus, m’a-t-elle vraiment incitée à prendre la parole ? Il est possible que ma mémoire ait enjolivé cette histoire, mais ce qui est sûr, c’est que j’ai bel et bien dit quelque chose, réagissant à l’intervention d’un panéliste qui avait déclaré : « Depuis le XIXe siècle, la rationalité est le seul critère de citoyenneté aux États-Unis », avant d’aborder le sujet de la table ronde — que j’ai oublié depuis. Le thème du congrès était « L’imagination des écrivains et l’imagination de l’État », un sujet controversé, car de nombreux écrivains affirmaient que l’État n’avait pas d’imagination.

Lorsqu’est arrivée la séance de questions et réponses, incapable de me retenir, je me suis levée et j’ai dit quelque chose comme : « Je ne suis pas d’accord : au XIXe siècle, la rationalité n’était le seul critère de citoyenneté que si vous étiez un homme blanc… Mais ce qui me dérange aujourd’hui dans ce congrès, c’est l’absence de femmes dans les tables rondes. Où sont les écrivaines ? »

Puis, je me suis rassise. Une partie de moi pensait : « Je n’arrive pas à croire que tu aies fait ça… Au moins, tu as dit ce que tu avais à dire », ai-je songé. Je ne me rendais pas compte que cette question trottait dans l’esprit de nombreuses femmes qui assistaient au congrès et qu’une fois cette question posée, les écrivaines qui se connaissaient, dont Grace Paley et d’autres, se mobiliseraient.

Une réunion a ainsi été convoquée. On nous a demandé, à moi ainsi qu’à deux autres écrivaines, de retranscrire la déclaration de protestation des femmes. La seule photo du congrès du PEN International qui a figuré en une du New York Times est celle de cette réunion de femmes. Au premier plan se trouve la directrice exécutive du PEN américain, plongée dans un débat avec Betty Freidan. En arrière-plan, on peut voir Meredith Tax, l’une des fondatrices du Comité des Femmes Écrivaines de PEN International, moi-même et une autre écrivaine, assises à la table où nous reportions la déclaration des femmes.

Norman Mailer, président du Centre PEN américain, a aidé notre cause en essayant d’expliquer l’absence de femmes. Il a déclaré que d’autres femmes avaient été invitées, mais n’étaient pas venues, avant d’ajouter que les organisateurs avaient voulu convier des écrivains ET des intellectuels, mais qu’il n’y avait pas beaucoup de femmes intellectuelles. Que Dieu bénisse Margaret Atwood, qui lui a répondu au nom des femmes avec un éclat et une vivacité d’esprit dont je me souviens encore !

Après cette réunion à New York, c’est avec beaucoup plus d’amis écrivains de la « grosse pomme » que je suis rentrée à Los Angeles. Quelques années plus tard, je suis devenue présidente du Centre PEN de Los Angeles (dont le nom était désormais PEN West USA) et Meredith Tax, Grace Paley et d’autres femmes, venues de tous les pays du monde, ont entrepris d’organiser le Comité des Femmes Écrivaines afin de faire entendre la voix et l’esprit des écrivaines au sein de PEN, dont la plupart des forums étaient à l’époque essentiellement masculins. Nous nous sommes réunies durant les congrès intermédiaires et, finalement, le Comité des Femmes Écrivaines est né lors du congrès du PEN organisé à Vienne en 1991, en tant que comité permanent de PEN International. Le Comité des Femmes Écrivaines de PEN International célèbre cette année son vingt-cinquième anniversaire.

Un recuerdo del WWC

Por Joanne Leedom-Ackerman, 2016. Este texto pertenece al Comité de Mujeres Escritoras (WWC). 

Hace treinta años, en enero de 1986, en el Congreso de PEN Internacional en la ciudad de Nueva York, se concibió por primera vez el Comité de Mujeres Escritoras, aunque no se convirtió oficialmente en un comité permanente de PEN hasta 1991.

Este es mi recuerdo de mi propia participación. Asistí al Congreso como miembro del Centro PEN de Los Ángeles (actualmente, PEN America); nos registraron al igual que a los delegados extranjeros. Yo era una miembro bastante nueva de PEN y sabía muy poco de los escritores de allí.

Me senté en un panel tras otro y me sentía cada vez más incómoda porque casi todos los oradores eran hombres. Se lo comenté a una amiga editora que no estaba en el Congreso, y me dijo: “Deberías decir algo”. Y pensé: “Sí, claro, voy a levantarme y decir algo delante de todos esos escritores”.

Al día siguiente, estaba sentada en el gran salón de actos del hotel a punto de escuchar otro panel compuesto íntegramente de hombres y murmuré a la persona que estaba a mi lado: “¿Dónde están las mujeres?”. Recuerdo que estaba sentada detrás de Toni Morrison, que dijo: “Deberías decir algo”. ¿Ese recuerdo es real? ¿Toni Morrison, una de las escritoras que más admiraba, me dijo realmente que dijera algo? Es posible que mi memoria haya adornado ese hecho, pero lo que sí es cierto es que dije algo, motivada por la siguiente declaración de un panelista. “Desde el siglo XIX, la racionalidad ha sido el único criterio para la ciudadanía en Estados Unidos.” Luego pasó a debatir todo lo que el panel estaba tratando. El tema del Congreso fue “La imaginación de los escritores y la imaginación del Estado”, un tema controvertido, ya que muchos escritores argumentaban que el Estado no tenía imaginación.

En el período de preguntas y respuestas, no podía quedarme callada más tiempo. Me levanté y dije algo al respecto: “No estoy de acuerdo, en el siglo XIX la racionalidad era el único criterio para la ciudadanía solo si eras blanco y varón… Pero lo que también me molesta en este Congreso es la falta de mujeres en los paneles. ¿Dónde están las escritoras?”.

Luego me senté. Una parte de mí pensó: “No puedo creer que acabes de hacer eso. Bueno, al menos dijiste lo que estabas pensando”, me dije a mí misma. No me di cuenta de que esta cuestión rondaba en la mente de muchas mujeres en el Congreso, y una vez que se planteó la pregunta, esas mujeres escritoras que se conocían, incluidas Grace Paley y otras, se movilizaron.

Se convocó una reunión. Me pidieron, junto con otras dos escritoras, que retirara la declaración de protesta de las mujeres. La única foto del Congreso de PEN en la portada del New York Times era de esa reunión de mujeres. En primer plano estaba la Directora Ejecutiva del PEN Estadounidense en un debate con Betty Freidan. En el fondo de la mesa anotando la declaración de las mujeres estaba Meredith Tax, una de las fundadoras del Comité de Mujeres Escritoras de PEN, yo misma y otra escritora.Norman Mailer, Presidente del anfitrión PEN Estadounidense, ayudó a la causa de las mujeres cuando trató de explicar la ausencia de las mismas. Dijo que se había invitado a más mujeres, pero que no habían asistido y, luego, agregó que los organizadores querían escritores E intelectuales, y no había tantas mujeres intelectuales. Dios bendiga a Margaret Atwood, de la que aún recuerdo que fue ingeniosa y rápida en su respuesta en nombre de las mujeres.

Después de esa reunión en Nueva York, volví a Los Ángeles con muchos más amigos escritores en Nueva York. Unos años más tarde, me convertí en Presidenta del Centro PEN de Los Ángeles (cuyo nombre había cambiado a PEN de Estados Unidos occidental), y Meredith Tax, Grace Paley y otras mujeres se reunieron desde países de todo el mundo y se pusieron a organizar el Comité de Mujeres Escritoras para dar mayor relieve a la voz y el espíritu de las escritoras en PEN, cuyos foros en ese momento eran principalmente masculinos. Nos reunimos en los Congresos intermedios y, finalmente, en el Congreso de PEN en Viena en 1991, el Comité de Mujeres Escritoras nació como un comité permanente de PEN Internacional. Este año, el Comité de Escritoras de PEN Internacional celebra su 25º aniversario.